9 – KARNATAKA

Namaste

Dès l’aéroport de Colombo, j’ai un petit aperçu de ce qui m’attend en Inde. Mes co-voyageurs indiens, du moins certains, ont une façon particulière de considérer la discipline dans une queue. L’avion ne partira pourtant pas plus vite pour eux !

« Dès l’aéroport, j’ai senti le choc, dès l’aérogare, j’ai changé d’époque, sera-ce la bagarre, ok j’suis ad hoc, come on ça démarre, sur les starting-blocks… ». Hommage à Claude N.

Et à Bangalore, pas mal de choses me remontent vite. Ces choses qui agacent souvent, étonnent et fascinent parfois. Comme les procédures administratives. La simple obtention d’une carte sim à l’aéroport me prend 30 minutes alors que je suis seul dans la queue. Il faut fournir un tas de renseignements aussi absurdes que mon âge, mon genre (très important pour se servir d’un téléphone !), ma situation maritale, le numéro du passeport, celui du visa, en photocopier d’autres, appeler un numéro pour obtenir le mien en Inde, prendre ma photo de visage directement parce que pas assez visible sur le passeport. Pourquoi tout ça ? Pour des questions de sécurité me répond-on. Il est vrai que dans d’autres pays où la procédure est maintenant simplifiée à l’extrême, les questions de sécurité passent à l’as. Je signe un papier qui va s’oublier vite au milieu d’une pile. En revanche l’obtention d’un Uber est remarquablement fluide. Bangalore n’a pas grand-chose de remarquable qui mérite qu’on y vienne passer ses vacances. Une journée suffit. Il y a un extraordinaire marché aux fleurs. Un très beau musée d’art contemporain (le Karnataka Chitrakala Parishath) dont je paye l’entrée 10 roupies (ils ont dû me prendre pour un indien ! Bronzé certes, mais pas au cirage noir tout de même). En annexe, il y a un petit salon d’artisans d’art assez chouette.

Il fait moins chaud qu’au Sri Lanka. En réalité, le taux d’humidité est beaucoup moindre ce qui fait un ressenti acceptable. Arrivé à l’entrée du palais de Tipu Sultan (vous voyez de quoi je parle évidemment), ils ont fait l’économie du caissier. Il faut scanner un code et faire sa commande en ligne. Comme je n’ai pas ma carte de crédit avec moi et que je ne connais pas son numéro par cœur, impossible donc d’envisager la visite. Le gardien est intraitable. C’est une qualité que je reconnais vite chez les indiens aussi. La règle c’est la règle. Ainsi par exemple je prends un bus de nuit ce soir. Je demande au réceptionniste de mon hôtel, par ailleurs très bien dans un milieu de gamme plus plus, si je peux laisser mes affaires jusqu’à ce soir, faire une petite sieste une petite douche (toute petite) éventuellement avant de partir, faire le check-out vers 20h et quel prix il peut me consentir vu que je n’y dormirai pas et ne prendrai pas de petit déjeuner. Le règlement est que si je dépasse d’une heure l’heure du check-out, je dois m’acquitter du prix d’une nuit entière supplémentaire. A ce prix, ce n’est pas raisonnable. Je pars donc faire la tournée des hôtels des environs, à l’ancienne. J’explique mon cas, la plupart me disent qu’ils sont complets. Il y a paraît-il une convention dans les parages. Je soupçonne que certains n’acceptent pas les étrangers (c’est fréquent en Inde, je ne sais trop pour quelle raison). Je finis par trouver mon bonheur. Je retourne dans mon métro (récent et très bien, après le passage du sac dans les rayons comme à l’aéroport et de mon corps svelte dans le portique de sécurité. J’en ai plein les baskets, je zappe le palais de Bangalore qui abrite encore la famille du rajah.

Les sourires sont moins spontanés comme au Sri Lanka. Ils n’en ont rien à fiche que je sois là ou pas. Surtout dans une grande ville. Les indiens ont leurs occupations, ils sont harassés pour la plupart, ils sont suffisamment nombreux, et personne ne les a prévenus de ma venue. Et puis ceux qui n’en peuvent plus, qui roupillent à même le sol au milieu du monde et du bruit, immobiles et qu’on croirait mort. Et encore justement le bruit incessant des klaxons dans la ville. Je fais ce catalogue d’impressions et je me demande pourquoi je suis là et pourquoi je l’aime cette Inde. L’amour vache. C’est fascinant. Ici je déambule sur les trottoirs ou les chaussées sans que personne ne me dérange ou ne me demande un selfie. La mode est-elle passée ? Ou bien est-ce particulier à l’endroit ? Affaire à suivre. On se tient au courant. Et je ne reste que quinze jours. C’est court. On va s’aimer. Ça va être intense notre histoire. Je suis bien là mais ça ne me dérange pas de rentrer bientôt. Alors je le prends ce night bus. De part et d’autre sur deux étages, il n’y a que des couchettes. Couchettes simples à gauche et couchettes doubles à droite. Comme le bus n’est pas rempli, je m’octroie une couchette double. En travers je suis presque comme dans un vrai lit. J’arrive à roupiller. Le tuktuk de l’hôtel vient me chercher en pleine nuit à Kamalapur. Comme les chambres ne sont pas encore disponibles à Hampi, il m’emmène sur une hauteur voir le lever du soleil. C’est somptueux.

Avec Anna, jeune anglaise à embonpoint qui m’accompagne, qui est professeur d’anglais et cherche un poste en Colombie parce que l’Angleterre ça suffit bien… nous parlons des russes qui envahissent les ites touristiques cet hiver. Je lui exprime ma gêne. « I feel uncomfortable ! ». Elle a discuté avec quelques-uns. En gros, sans que le sondage soit représentatif de la population, ils disent qu’ils aiment leur pays car c’est leur pays, bien qu’ils ne soient pas toujours d’accord ce qui se décide en haut lieu. OK OK. Moi aussi j’aime mon pays, moi aussi je ne suis pas toujours d’accord avec ce qui se décide, mais j’ai le pouvoir de le dire sans me faire empoisonner. Enfin je crois. Je dois bien me faire manipuler aussi sans en être conscient. Alors me voici à Hampi. A Hampi, be happy. C’est ce qu’on lit sur certains magnets. Hampi, c’est d’abord un paysage à part. De part et d’autre de la rivière Tunghabadra (personne n’a jamais retenu son nom), ce sont des roches empilées aux formes arrondies. Il a du s’en passer des choses désagréables il y a quelques millions d’années pour créer cet ensemble bien joli. Avec le temps, les roches se sont arrondies, et certaines tiennent l’une sur l’autre avec l’opération du Saint-Mépris de l’équilibre. Et puis il y a les temples répartis, deux fois millénaires ou presque pour certains. Il est difficile de croire qu’Hampi était une capitale d’état et que 500.000 habitants la peuplaient. Il a suffit d’une invasion, d’un saccage et d’un pillage pour qu’elle ne se relève jamais plus. Il subsiste ces temples, magnifiques aux couleurs du lever et du coucher de sa majesté Soleil.

Le matin, vers 7 heures, il faut aller traîner ses pattes le long de la rivière qui sert de salle de bains et de machine à laver à quantité de gens. Et prendre un petit chai à 10 roupies sur les escaliers à regarder ce beau monde à ses affaires. Ensuite je pars marcher bord de rivière, il est déjà un peu tard, et ça commence à cogner. Je suis obtus comme chacun sait et je persiste. Quelques temples en chemin et un bac qui traverse jusqu’au village d’Anegundi.

Les rizières vert tendre, piquées de palmiers, donnent des paysages de cartes postales. Le village est écrasé de soleil et j’y trouve un peu à manger. De retour, tuktuk pour la ville sacrée, autre ensemble de temples au sud d’Hampi, superbes quand ils accrochent la belle lumière déclinante. Je reviens à pied. J’aurai marché quelques kilomètres aujourd’hui. Les « routards » qui ont choisi Hampi Bazaar comme base se retrouvent au Chillout qui propose tout ce qu’on veut pour boire ou manger. La bière est cependant interdite dans la ville. Hampi Bazaar a subi la dure loi de promoteurs (une maffia me dit-on) qui, au nom de la sacrosainte Culture, sont venus une nuit mettre à bas une partie du village il y a quelques années, en menaçant de faire de même pour le reste. Il doit bien y avoir de la corruption dans cette affaire. Les habitants résistent. Un procès vient d’être gagné. Il n’y aurait recours qu’auprès de la Cour Suprême, ce que, me dit-on encore, n’aura pas lieu. Le village semble sauvé. C’est vraiment une bonne nouvelle qu’il puisse subsister une vraie vie au sein de ce lieu !

Le lendemain, je loue un scooter. Plutôt une antiquité qui, dépassant une certaine vitesse (je ne saurais dire laquelle, le compteur étant bloqué) fait des bruits plus que suspects. Je ne saurais non plus dire le nombre de kilomètres parcourus. 28.012 kms au départ, 28.012 kms à l’arrivée. Le loueur n’a pas de casque Personne ici n’en porte. Tant pis pour la sécurité de mon cerveau qui n’est de toutes façons plus très plein. Je fais une grosse boucle qui m’emmène de l’autre côté de la rivière. Traversée de petits villages, tous un peu les mêmes, tous bien différents. Petites routes de campagne pas encombrées de bus ou de camions. En beaucoup d’endroits les rizières sont magnifiques. Quand les moissons sont faites et que les champs ont viré au jaune, la paysage est bien moins enchanteur. Et je retrouve les couleurs enchanteresses d’Hampi en fin de journée.

Ça devait bien arriver un jour, je viens de casser mon appareil-photo. Ecran cassé. C’est ma faute. A force de le manipuler et de la maltraiter depuis des années, il a fini par se rebiffer. Je peux encore prendre des photos, à l’ancienne, sans pouvoir maîtriser mes réglages et sans voir le rendu directement. C’est un peu comme si on écrivait un texte sur un clavier, mais avec l’écran noir, et qu’on ne voyait le résultat que sur un autre ordi. Ca ne sera certainement pas réparable, trop vieux, trop cher. Il faudra donc que vous vous cotisiez pour ma fête des pères 😉 Encore un compagnon de voyage qui s’en va… Heureusement que cela n’arrive qu’en fin de parcours !

Pour vous délecter, voici un extrait de mon superbe livre « Chroniques Indiennes » paru à zéro exemplaire, mais que je compte imprimer un jour à titre d’auteur

 

FIN DE VIE INDIENNE

  C’est par Hospet, 500 kilomètres au nord de Bangalore, qu’on rejoint le site d’Hampi. Descente du train au petit jour. Les rickshawmen assaillent les ferenghis pour les embarquer au plus vite. Marchandages et pinaillages font bon ménage. Mon driver semble avoir quelques problèmes, il roule à vitesse réduite, pour une fois que j’en ai un qui fait attention, je ne vais pas râler. Mais comme tous les autres nous doublent, je crains de ne plus avoir de chambre correcte disponible. La raison du ralentissement est qu’il économisait sur l’essence, mais nous tombons quand même en panne à trois kilomètres d’Hampi. Un autre rickshaw passe et prend le relais.

Il n’y a pas d’hôtel grand luxe à Hampi Bazar. Je dégotte une guest qui collectionne des carrés sombres avec semblant de lit, plus proche de la paillasse, autour d’un patio. Elle appelle cela des chambres. Le lavabo et les douches sont communs, les toilettes à la turque, mais j’en ai besoin. Le prix ? 250 roupies. Du vol. Et il va faire chaud dans la carrée.

Mais Hampi est magique, autant pour son environnement fait de rivière et d’amoncellement de rochers polis en guise de colline, que pour son étendue de tempes. Elle était autrefois un des endroits les plus florissants de l’Inde, carrefour commercial incontournable, suscitant donc des jalousies, notamment des Moghols au nord qui auraient aimé se l’approprier pour étendre leur territoire au sud. Les bougres l’ont tellement mise à sac qu’elle devint inutilisable. Les Moghols sont donc retournés au nord et Hampi a été oubliée. Seuls les temples en pierre ont subsisté. Ils ont été redécouverts au 19ème siècle et c’est un site inscrit au Patrimoine de l’UNESCO depuis les années 80.

Le site d’Hampi peut se visiter à pieds. On peut compter deux bonnes journées pour s’imprégner de tous les aspects de ce lieu chargé d’histoires et de légendes. Les temples sont en réhabilitation, ce n’est pas très heureux parfois, il y a du travail pour plusieurs années. Cela n’a évidemment pas l’ampleur de Pagan ou Angkor. Des fêlés comme moi s’adonnent à la marche sous le cagnard, les points d’ombre sont les bienvenus, à imaginer la puissance de la cité lors de sa splendeur. Au 15ème siècle, c’était la plus grande ville au monde après Pékin.

L’endroit étant éloigné des points touristiques des catalogues (Goa à douze heures de bus à l’ouest, Bangalore à dix heures de train ou bus au sud), sans aéroport dans les environs, on échappe aux charters et aux groupes. Hampi se mérite donc. C’est donc plutôt un repaire de routards qui trouvent ici de quoi se nipper en frusques indiennes. Ces vêtements serviront le temps du voyage, pour se donner des airs de camés. En revanche, au retour, il faudra attendre l’invitation à une soirée sur le thème « l’Inde dans les années 70 » pour les ressortir de leur housse antimites.

Il n’y a pas trop de monde donc, cependant, étonnamment, les israéliens semblent représenter la moitié de la fréquentation. Est-ce le résultat d’une réclame bien menée au pays de David ? Ou une promotion sur le trafic de singes ? Les touristes israéliens ne sont pas très appréciés par les locaux, très rudes, peu avenants, hautains et en pays conquis, peu polis ou souriants de manière désintéressée. C’est une généralité, bien sûr, mais qui se vérifie. Ceux qui sont en groupe sont pires.

Je prends quelques pauses dans ma journée, pour manger et boire quelques thé massala parce que j’adore ça et des Sprite pour le sucre, au bord de la rivière et de petites rizières. Je termine mon livre, Douglas Kennedy, au calme. A l’entrée d’un site, voici le remake de Freaks, deux sœurs siamoises font la manche en se contorsionnant de bas en haut. Instant frissons… La journée s’étire, calme, j’attends le coucher de soleil, magnifique. Les odeurs de l’Inde, de l’Asie en général, les épices bien sûr, les marchés, la transpiration des hommes, le vieux velours des bus, la cardamome dans le thé, le savon, les ordures… j’aime tout, chacune me remémore un lieu. Les couleurs, rizières au vert incomparable, les saris chamarrés qui donnent une belle allure aux dames, quelle que soit leur condition, les marchés encore, les maisons qui rivalisent de criardise, il faut oser, les thalis multicolores…

Il faut se réveiller tôt pour profiter de la lumière effacée du matin sur le ghât en bord de rivière, se mêler aux gens, attendre. Il y en a forcément un qui va réclamer une photo. Bingo ! Le rêve de l’imagier prend sa réalité, voici un attroupement de sourires et de rires, de mains tendues, des enfants beaucoup, des hommes aussi. Les femmes restent toujours en réserve avec les hommes, on ne leur fait pas. La population se lave, cela lui prend un temps fou, elle soigne son allure. Les femmes se trempent dans l’eau tout habillées. Pour le séchage, d’autres femmes les protègent des regards en tendant de larges tissus. Des petites filles en coiffent d’autres. Les saris sèchent vite pour être reportés ensuite. Je resterais des heures à contempler ce quotidien.

Ca n'a finalement pas beaucoup changé... Retour au présent...

Arrivée à la gare d’Hospet où je compte laisser mon gros sac quelques heures à la consigne. On me répond que ce ne sera pas possible car il faudrait qu’il soit cadenassé. On ne changera pas l’Inde ! Pour passer le temps, je vais acheter mon billet pour Badami, mais comme c’est trop tôt, il faut que j’attende trente minutes. Pas le choix que d’aller lire sur le quai avec mon sac non cadenassé. A l’heure dite (dépassée un peu tout de même) je vais acheter mon billet. 70 roupies. A ce prix là je vais me retrouver avec la lie, la populace surpeuplée et malodorante. J’insiste pour réserver un billet de seconde au moins. Pas possible, on ne fait jamais rien au même guichet en Inde. Je n’en ai que pour deux heures de trajet, ça me fera apprendre le Kannaka (la langue du coin) Mais voilà, comme le train part d’Hospet même, il est vide et le restera quasiment jusqu’à l’arrivée. Donc trajet confortable. Paysage typique de l’Inde, plat et jaune, un brin savaneux, bien différent de celui que je viens de quitter à Hampi. Le train a presqu’une heure de retard à l’arrivée à Badami. Je plains ceux qui comptaient arriver à l’heure à Mumbai ! Un train n’arrive jamais à l’heure en Inde. La plupart du temps, il part d’ailleurs en retard de son point de départ.

Me voici à Badami, un bon vrai choc comme je les aime. En allant vers les grottes qui font sa réputation, mais fermées à l’heure où j’arrive, je traverse à pied la ville des gens, au-delà de la Main road. C’est cela l’Inde que j’aime. Des scènes à chaque détour, des gamins qui savent dire Hello, mais avant tout « school pen » et « roupees », des maisons colorées, des femmes qui font la lessive à même l’entrée, des enfants surpris de me voir ici, les adultes qui répondent à mes « namaste ». Je n’ai pas emporté mon appareil-photo, sinon j’y serais encore. Les grottes que je parviens à visiter, sont des très anciens temples creusés dans la roche, une (toute) petite Petra. Il y en a quatre. C’est magnifique, avec de très beaux points de vue sur la ville et sur le lac où viennent se laver les gens. L’entrée est à 300 rps (50 rps pour les indiens).

Faute de scooter possible dans cette ville, je prends un tuktuk pour m’emmener aux temples de Aihole et Pattadakal. La négociation est dure, mais j’y arrive. Et puis, je n’aime pas les trajets en tuktuk. On ne voit rien du paysage et on se prend des bons coups dans le dos faute de suspensions. Ma première gueulante arrive à Aihole. Je n’ai pas résisté bien longtemps cette fois-ci. Déjà énervé par le trajet (une quarantaine de kilomètres), par l’entrée 300 rps pour les étrangers (25 rps pour les indiens), par ce type qui réclame un selfie à peine extirpé de mon tuktuk, par l’entrée à 5 rps au petit musée attenant où trois ou quatre statues végètent (je rêve !), voici qu’un type vient brandir un carnet à souche et réclame 30 rps pour le parking du tuktuk. Sera-ce la bagarre ? Ok j’suis ad-hoc… Aihole contient une centaine de temples, la plupart étant en ruines ou insérés dans la petite ville. C’est cela que j’aurais aimé aller fouiner si j’avais été vraiment autonome en scooter. Sinon ce temple de forme oblongue tout propret qui donne lieu à l’entrée payante.

A Pattadakal, l’entrée foreigners est de 600 rps (40 rps pour les indiens). J’annonce solennellement au caissier qui n’en a rien à faire, que payer quinze fois plus que le commun des mortels n’est pas dans mes principes. D’autant que les temples sont bien visibles de l’extérieur, on peut les longer par la droite. Un gardien, qui a peur que j’escalade la barrière (à tort naturellement), me suis. Je suis éclaté de rire. Cette virée s’adresse aux passionnés d’archéologie indienne. Des temples de ce type, il y en a des milliers en Inde. Ce que j’aime en général quand je fais ce genre de tournée, est le chemin pour y aller, la rencontre des gens… et là, je suis sevré. Au retour, petit arrêt au vieux temple de Mahakuta, où les indiens du dimanche viennent faire trempette dans un de ses bassins. On se croirait à la piscine… Pour me calmer, je vais aller revoir mes amis Badami. Qui a dit qu’on n’avait pas d’ami à Badami ?